À ne surtout pas confondre avec la brousse, dont il ne partage que la blancheur.
Le Brocciu est exclusivement fabriqué en Corse, suivant un savoir-faire particulier et utilisant des races locales de brebis et de chèvres. L’alimentation des animaux, la gestion des troupeaux et les méthodes de production sont précisées dans un cahier des charges, soumis à un contrôle rigoureux.
« Qui n’en a pas goûté ne connaît pas l’Île », écrivait le poète Émile Bergerat dans un autre siècle à propos de ce trésor des tables insulaires, qui a même été immortalisé en 2010 sur un timbre-poste à son effigie !
Avec sa robe lisse immaculée, sa version fraîche se distingue par sa texture fondante et onctueuse, et son arôme typique et lacté. C’est la déclinaison la plus réputée.
On la rencontre tantôt nichée au cœur d’une pâte à beignets nappée de miel, tantôt entrelacée d’herbes ou de blettes, venant ainsi parfaire sturzapreti, cannelloni et autres spécialités en sauce de nos grand-mères.
Le Brocciu passu est devenu un accompagnement recherché par certains grands chefs étoilés. Il peut être roulé dans un mélange d’épices douces pour accompagner quelques gambas snackées ou être déposé en copeaux sur un plat de pâtes fraîches, se mariant délicatement aux saveurs d’asperges et de coppa tout aussi locales.
« Une matière intéressante à travailler », affirment les experts en gastronomie ! Alain Ducasse en tête.
Et ce ne sont pas les hommes de la terre corse, cette montagne dans la mer, qui les contrediront.